Je ressentais des douleurs depuis quelques années, sans qu’on n’arrive à trouver le problème. Puis, au printemps 2022, j’ai eu la COVID et je n’arrivais pas à m’en remettre. C’est ce qui m’a menée à des examens plus poussés, à Sept-Îles, puis à une biopsie d’urgence, en avril. C’est là que le verdict est tombé : j’étais atteinte du cancer.

Au début, j’ai mal reçu la nouvelle. Je I’ai vécu comme si je m’en allais mourir. Je me disais que si on devait m’annoncer un cancer généralisé, j’allais refuser les traitements et demander l’aide médicale à mourir. Pour mes enfants et mon entourage, ça me semblait la meilleure décision. Mais non, mon cancer concernait seulement mon sein et mon ganglion gauche.

J’ai donc entrepris des traitements agressifs à I’hôpital de Havre-Saint-Pierre. Au début, je réagissais bien aux traitements, comme si de rien n’était. Mais vers les derniers mois, ça a été complètement le contraire : j’ai réagi fortement et mon corps s’est affaibli.

Après une opération, en novembre, on m’a prescrit des traitements de radiothérapie. J’ai eu le choix de les faire à Québec ou à Rimouski. J’ai choisi Rimouski parce que c’était un peu moins loin et que j’avais des proches dans cette région.

Le personnel de l’hôpital de Havre-Saint-Pierre m’a parlé de I’Hôtellerie Omer-Brazeau. Malgré quelques recherches sur Internet, j’avais le sentiment de m’en venir dans l’inconnu. Au début, j’étais toute seule, c’était plus difficile. Par contre, à l’Hôtellerie, on s’entraide beaucoup, Ça devient comme
une famille. Personne n’est à part des autres et tout le monde est en mesure de se comprendre. Les services sont là, disponibles rapidement. Ça niaise pas! Il y a aussi beaucoup d’activités. J’ai pu participé au bingo et aux soirées musicales pour me divertir.

Cathy Corbey
Havre-Saint-Pierre