Je ne sais pas si c’est parce que le cancer a touché des membres de ma famille ou si ce sont les yeux illuminés des enfants quand je leur demande s’ils veulent contribuer à rendre une personne atteinte du cancer heureuse, mais chaque fois, j’ai des papillons à l’intérieur quand je vois les élèves travailler avec autant d’enthousiasme et d’application à ce projet. Ils se sentent utiles, et ils sont vraiment empathiques et fiers de participer. La plupart du temps, les élèves ont des choses à raconter sur quelqu’un de leur famille qui a eu le cancer.

J’essaie de leur expliquer que pour ces personnes, ça ne sera pas facile, que ça va être un de leurs plus grands combats à vie, que les patients sont très malades pendant la chimiothérapie.  Mais, de savoir que nous pensons à elles, c’est un petit pansement sur leur gros bobo.

Je leur dis qu’il faut savoir que beaucoup de personnes guérissent du cancer grâce au traitement de chimiothérapie. Je les informe du mieux que je peux, et surtout, je leur dis la vérité sans les alarmer.

Les parents sont avisés que les enfants auront à fabriquer des cartes pour les personnes malades du cancer. Également, je demande aux enfants de mentionner ce jour-là à leurs parents qu’ils ont contribué à donner de l’espoir et à encourager une personne atteinte du cancer.

J’espère amener encore plus d’écoles à participer à ce beau projet dans les prochaines années.

« Être un homme, c’est sentir, en posant une pierre, que l’on contribue à bâtir le monde. » – Antoine de Saint-Exupéry

Rollande Girard
Animatrice de vie spirituelle et d’engagement communautaire