C’est d’abord une douleur qui a éveillé mes soupçons. Ayant déjà exercé comme infirmière auxiliaire, je savais que ça n’était pas normal. Le choc a été brutal pour moi qui avais déjà vu mon père décéder des suites d’un cancer. J’avais le cancer.
La période d’acceptation a été particulièrement difficile. Ma petite Malika n’avait que 6 ans : « Maman, vas-tu mourir? », qu’elle me demandait. Cette question, je me la suis posée moi aussi. Mais je suis une combattante! Les épreuves qui ont marqué ma vie m’ont amenée à faire preuve de résilience en toute situation.
Après 16 chimiothérapies, 29 séances de radiothérapie m’attendaient à Rimouski. En 2020, en pleine pandémie, j’ai logé à l’Hôtellerie Omer-Brazeau, le meilleur choix qui soit pour me permettre de rester près de ma fille. J’y ai trouvé des ressources qui m’ont fait beaucoup de bien, des bénévoles qui m’ont aidée par leur présence généreuse et par les activités qu’ils ont animées. J’y ai aussi noué des liens précieux avec des résidents et des membres du personnel. Merci Janie, Rose-Soleil et Ariane pour l’impact positif que vous avez eu dans mon épreuve. Merci de m’avoir permis de m’évader un peu, d’avoir mis un baume dans mon quotidien parsemé de rendez-vous médicaux. L’Hôtellerie est non seulement accueillante, organisée, propre, elle offre aussi une ambiance dynamique et respectueuse des gens qui doivent y séjourner.
Même si le cancer peut sembler être une épreuve insurmontable, il faut rester fort, continuer de croire en l’avenir, se donner un but pour y arriver, s’accrocher.
Manon Patoine, Saint-Antonin